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vendredi 14 juin 2013

239 - Texte à pigeons


M’inspirant du procédé littéraire malhonnête mais efficace consistant à écrire de belles phrases incompréhensibles, voici un texte totalement dénué de sens que je viens d’écrire pour mieux tourner en dérision les paroles saugrenues issues de la chanson absconse de Bob DYLAN “Adieu Angelina“, Bob DYLAN considéré comme le plus grand poète américain aux yeux de certains !

C’est un texte absurde mais que l’on pourrait quand même faire passer pour une oeuvre profonde aux yeux de certains gogos(recrutés notamment parmi les adeptes de RIMBAUD). 

Construit avec de seuls artifices verveux, de purs clichés alambiqués, ces évocations sont totalement creuses mais bien clinquantes. De quoi tromper non seulement les naïfs mais également certains exégètes enivrés des vents stériles de ce siècle d’hérésies littéraires. Bref, ce texte est une belle imposture que certains esprits faibles prendront pour un authentique poème.

Que la rigolade commence !

TITRE : Les tempêtes sages de l'été

Tout s’estompe là-haut sous les astres dérobés au soir de l’éternité. 

Autour de Vénus le Soleil a cousu son voile d’éther, scellant les derniers liens à l’heure du couchant. Et cette toile d’araignée aux fils de lumière dénude son flanc à l’infini... Sa robe d’argent se déploie jusque sur les bords âcres de la mer sidérale.

Tout s’endort dans les profondeurs stellaires par-delà les flammes léchant l’invisible.

Du firmament tombent les montagnes légères qui enneigeront les galaxies hurlantes avec leur fumée d’azur. Ces sommets de cristal font des cercles vivants couronnant la plaine qui ressemble maintenant à un jardin aux sillons dorés. Voilà, le toit est posé. Les éboueurs de l’âme ont fait de ma maison une volière pour étoiles. Alors les marées profondes commencent à recouvrir mon espace de songes amers et de pensées aériennes.

Tout s’apaise là-bas dans les contrées célestes aux horizons sans borne. 

Je lève ma coupe, le miel me monte à la tête et pique mes rêves, je ferme les yeux et je vois les lunes qui dansent dans le paysage déjà assombri. En choisissant l’amour j’ai abandonné les feux secrets de ma naissance : l’or des rois est pour moi pareil à la misère d’un foyer ardent sans plus de larmes pour arroser nos plaies. J’ai préféré ma solitude à tes serments trop brûlants et j’ai gagné la poésie en perdant ton front chaste que jamais l’étincelle du Nord ne caressera. Ma tête est devenue ce point d’orgueil éteint depuis des siècles que tu contemples en t’endormant parfois sous les fougères lors des nuits chaudes de l’été...  

Tout s’arrange dans les hauteurs lointaines de la Création qui regardent en notre direction. 

L’oeil issu de ce puits dense et mystérieux se dirige vers toi. Un papillon de nuit se pose sur ton épaule tandis que ta main cherche un visage absent. Qu’elle ne trouvera jamais. En vain tu salues la brise indifférente en croyant t’adresser à celui que tu aimes. Tel un sable sans âme, le vent fuit entre tes doigts, insensible à ta prière.

Et, alors qu’une larme perle sur ta joue, le souffle léger de l’été a agité quelques mèches de tes cheveux entrainant à ton insu un fracas cosmique inaudible qui a ébranlé les confins de l’Univers. 

Tout recommence dans l’océan des âmes. Vénus a perdu sa robe de soie, Hélios court toujours après ses chimères, les constellations dessinent des arabesques de marbre sur la voûte et l’été n’en finit pas de faire pleurer les jeunes filles.



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